dimanche 1 mai 2016

Les Droits de l’homme et l’obligation d’exister

Les Droits de l’homme semblent reconnaitre implicitement qu’il va de soi qu’on peut imposer à quelqu’un d’exister. Pourquoi serait-ce normal pour l’intelligence que nous prétendons être, et selon la morale que nous avons inventée partout dans le monde ?

Ces Droits admettent donc que la fabrication d’un humain intelligent, sensible conscient, souffrant immanquablement, et mortel à coup sûr, puisse être déclenché par un couple d’humains sans contrôle social alors qu’il s’agit du premier et plus important acte social.

Une fois déclenché par un acte volontaire (la copulation), cet être sera construit à l’aveugle dans l’utérus féminin (laboratoire de type Frankenstein), ce qui produit à peu près n’importe quoi (voir tératologie, mortinaissance, etc.) avec d’énormes risques pour la personne fabriquée (mise en danger de la vie d’autrui conduisant à la souffrance et à la mort, ce qui est donc un crime d’après la définition).

Cela uniquement pour le service des existants (esclavagisme) et certainement pas pour le sien puisqu’il n’existait pas. Ainsi que, fortuitement, mise en danger de la vie de la femme qui conçoit cette personne (après un éventuel viol patriarcal), quel amour !

Une fois la naissance bien ou mal passée, l’enfant devra vivre dans un monde malsain, morbide, belliqueux, et ensuite l’adulte, s’il atteint l’âge, devra s’acheter son corps quotidiennement en se frayant un chemin des coudes, ou parfois par les armes, dans la multitude.

Quelle différence y a-t-il entre la tentative de fabrication d’une existence dans un laboratoire par un scientifique quelconque (docteur Frankenstein, par exemple) et la fabrication d’une existence lancée à l’aveugle dans le laboratoire utérin d’une femme quelconque sans aucune maitrise du procédé ni aucun suivi précis du processus de fabrication ?

Les milliards de résultats connus de cette fabrication montrent bien qu’il s’agit d’une fabrication toujours aléatoire, réellement comme un travail expérimental, un véritable labo de la Vie, une Vie conçue à la Frankenstein qui se soucie peu des sentiments et souffrances des êtres fabriqués.

La plupart des gens n’ont même pas pris conscience qu’on les avait obligés à exister, et qu’ils avaient donc des droits, le droit de revendiquer un corps sain, un intellect sain, un monde sain, une société saine, et une vie intéressante, pour le moins.

Le droit à la liberté de procréer, c’est le droit à la liberté d’imposer l’existence, c’est le droit à la liberté de fabriquer une existence à l’aveugle dans l’utérus féminin, c’est donc la liberté d’imposer la souffrance et la mort, ainsi que tous les intermédiaires que nous collectionnons dans les hôpitaux,
ainsi que d’autres multiples résultats belliqueux de la répulsion de vivre que nous voyons quotidiennement dans ces immondes actualités télévisuelles. Mais pourquoi nous impose-t-on d’exister dans un monde malsain ?

Nos parents et leurs associés sont-ils donc aveugles ? Ne supportent-ils pas eux-mêmes cette vision du monde ?

La procréation, c’est-à-dire la fabrication à l’aveugle d’une existence dans l’utérus féminin, est un principe animal, un simple mécanisme qui produit la pérennité de la vie. Mais la vie a évolué pour doter les animaux que nous sommes d’un intellect qui a permis d’inventer la morale puis les Droits humains.

En toute honnêteté, il faut reconnaitre que nous sommes tous dans l’obligation d’exister et l’obligation de mourir (sans parler de l’impossibilité de ne pas souffrir, c’est-à-dire l’obligation de souffrir), il faut donc inscrire ces éléments essentiels pour la Vie dans les Droits de l’homme.

Tous les pouvoirs d’un individu sur un autre doivent être contrôlés. Le premier pouvoir social, d’ailleurs le plus important, étant la fabrication d’une existence, il doit être contrôlé impérativement.

De quel Droit un être intelligent, conscient et sensible inflige-t-il la Vie à un être intelligent, conscient, et sensible ? De quel Droit un être intelligent, conscient et sensible inflige-t-il la souffrance, le handicap et la mort à un être intelligent, conscient, et sensible ?

Comment dédommager et compenser un handicap de naissance ? La Vie est une course à handicap, mais pour nous les humains, puisque nous naissons libres et égaux en Droits, comment la société compense-t-elle les handicaps de naissance qui sont imposés avec la vie ?

Comment peut-on concilier les Droits de l’homme et la procréation d’une existence, sachant qu’elle ne sert que ceux qui existent déjà, ainsi que le fait que personne ne maitrise cette fabrication à l’aveugle dans l’utérus féminin, ce qui sur Terre occasionne inévitablement, quotidiennement, de très nombreux handicaps, de la souffrance, du malêtre, de la misère, de la mort, etc.

Comment peut-on imposer à un pourcentage important des personnes qui naissent ce jour d’être aussitôt handicapée, et de vivre dans des conditions malsaines, voire horribles ?

Pourquoi les défenseurs des Droits de l’être humain ne se sont-ils pas emparés de ce problème des conditions de naissance alors que la vie est absurde et malgré tout imposée uniquement pour servir les existants ?

On ne peut le nier, nous sommes contraints d’exister. Nos parents fabriquent nos existences sans notre accord, c’est un fait indéniable, et il est impossible que l’humanité existe autrement que par cette continuité, donc, ce dictat parental. Mais personne, pourtant, n’est contraint de procréer selon les Droits humains (le viol est un crime partout sur Terre).

Si nous existons, c’est parce qu’une femme, notre mère, a fabriqué notre existence, théoriquement selon sa volonté, et librement. Il faut donc que cette contrainte soit inscrite dans les Droits de l’homme, puisqu’elle est un pouvoir absolu et que, comme tout pouvoir sur une personne innocente, il doit être contrôlé.

Il est trop facile de lancer la fabrication d’une existence, et puis de s’en laver les mains.

Les représentants de la Société sont complices de cet état du monde humain, et des conditions de la Vie, en général, sur la planète, pour nous humains, et pour toute vie qui subit les conséquences de notre impact nauséabond et dictatorial sur le monde.

Je suppose que vous revendiquez pour vous-même les Droits de l’Homme ? Et vous pensez que vous avez le droit d’imposer à quelqu’un de vivre là où vous le désirez simplement parce que vous avez un pouvoir immense sur lui, alors que vous ne pouvez même pas lui assurer un corps sain et une vie saine dans un milieu sain ?

Si vous avez le pouvoir d’imposer à quelqu’un, une personne qui ne vous a rien fait, de vivre là où vous le désirez, avec un corps débile, ai-je le droit de vous faire vivre dans un iglou, le désert, un bidonville, une favéla, une jungle, une poubelle, une planète polluée ?

Combien avez-vous fait de petits esclaves, d’abord poupons, puis chair à boulot, chair à impôt, et chair à canon, pour vous accompagner jusqu’à la retraite (que je vous souhaite sans Parkinson ni Alzheimer) et vous conduire à votre dernier logis ?

Et bien entendu, vous ne les verrez ni ne les soutiendrez, quand ils seront vieillards et peut-être atteints de ses maladies immondes de l’âge. Mais puisqu’ils (papa et maman) vous ont fait le coup pourquoi n’auriez-vous pas le droit d’en faire autant, n’est-ce pas ?

Le Droit est un concept créé par les humains à partir du Pouvoir qu’ils possèdent sur le monde, sur les autres, et sur eux-mêmes. Les Droits de l’Homme affirment que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »

Puisque nous naissons égaux en droits selon ce premier article, cela signifie que nous devons naitre égaux en pouvoirs puisque l’un ne va pas sans l’autre. Or cela est impossible puisque le corps qui nous est donné à la naissance est une loterie.

Que disent les Droits humains pour interdire ou au minimum compenser cette inégalité de fait ? Est-il digne de naitre handicapé et moqué toute sa vie à cause de ce handicap accordé gratuitement et sans vergogne par maman ?

Et comment un être qui possède un intellect très inférieur à la moyenne peut-il espérer (autrement qu’en jouant au loto) devenir milliardaire et monter dans la hiérarchie sociale ?

Puisque nos existences sont fabriquées sans notre accord, puisque nous sommes contraints d’accepter le contrat social, sans signature de notre part, avec menaces non voilées, nous devons être dédommagés d’exister.

« La création d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà, et quand elle n’est pas maitrisée cette création est soit l’œuvre d’un animal ou d’un idiot soit celle d’un négrier voire d’un sadique. »

Étant donné qu’il est totalement immoral et amoral de mettre quelqu’un au monde selon cette lapalissade, comment et pourquoi pensez-vous que les enfants puissent comprendre la morale sociale, et les Droits de l’homme ? Quand une « intelligence » existe, elle se comporte pour faciliter sa propre existence, elle fait tout ce qui lui est utile, cela parait normal.

Mais pour quelle raison une existence consciente et sensible devrait-elle imposer les risques de l’existence à une autre personne « intelligente » et sensible ? C’est nécessairement pour sa propre utilité que la personne existante veut engendrer une autre existence.

N’est-ce pas contraire aux Droits de l’homme d’asservir une autre personne à ses besoins personnels ? Sur les 350 000 personnes qui vont naitre aujourd’hui quel pourcentage va avoir une tare physique ou mentale ? Ce qui est une maltraitance prénatale non punie par la société. Pourquoi ? Parce que c’est un fait naturel ?

Cela fait quelle différence pour la personne qui la subit alors qu’il n’y avait aucune raison valable de la mettre au monde ?

Quoi qu’il en soit même si vous ne voulez pas renoncer à la procréation d’une entité qui vivra une vie absurde, et très risquée pour elle-même, mais pour votre seul plaisir, alors qu’à sa majorité vous lui direz qu’elle devra faire sa vie par elle-même,
quoi qu’il en soit, donc, vous devez tout de même admettre que cette entité n’a pas désiré exister, et que les Droits que vous vous accordez doivent être valables pour cette entité contrainte d’exister pour votre service qui est un étrange service d’accompagnement et de maintien de la société,
société que la personne créée peut d’ailleurs quitter à son gré pour aller vivre dans une autre, ou même se suicider si ça lui chante.

N’est-ce pas le comble de l’absurde, de l’étrange, du paradoxal, pour un être qui se prétend intelligent et capable de comprendre l’univers ?

Voilà, selon moi, quelques éléments à rajouter en tête des articles des Droits de l’homme :
1) Le début de la vie, qui est une obligation d’exister (donc une servitude).
2) La fin de vie, qui est une impossibilité de ne pas mourir, donc une obligation de mourir.
3) L’impossibilité de ne pas souffrir, donc la souffrance obligatoire pour exister.
4) Le dédommagement et la compensation des personnes handicapées (?)
5) L’explication gratuite argumentée précise scientifique de ce que sont la pensée, la matière, l’univers (et l’être humain), avec mise à jour constante de cette compréhension accessible à tous.

S’il n’y avait qu’une seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la souffrance ? »

Faim
E. Berlherm (Jan. 2016)

(Pour ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici  https://youtu.be/4X2IuyvSoSE)


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