Le rationalisme est une
manière d’envisager l’analyse du monde sans écueil pour la
raison, sans blocage issu de la personne qui envisage le monde.
Un rationaliste est
quelqu’un qui ne bloque pas ses futurs raisonnements par un
raisonnement personnel quelconque ni par aucun autre, et venant
d’aucune personne, raisonnement qui pourrait le conduire dans une
impasse intellectuelle, lui, mais surtout d'autres personnes plus
jeunes, ou moins armées intellectuellement.
Raisonner, c’est
douter, un rationaliste doute, cela fait partie du raisonnement. Mais
ce n’est pas réellement du doute, c’est de la remise en question
rationalisée, puisqu’il sait que le cerveau, son cerveau, n’est
pas un mécanisme parfait et fiable qui possèderait toutes les
connaissances et rendrait un jugement absolument vrai.
Quand un mot est dit, il
l'est dans le contexte du cerveau et de la pensée de l'émetteur, et
quand ce mot est entendu, il l'est dans le contexte du cerveau et de
la pensée du receveur. Les contextes étant différents, pourquoi et
comment, et par quel miracle les mots auraient-ils le même sens ?
Il n'y a pas différents
courants de rationalisme, il n'y en a qu'un. Les (véritables)
rationalistes n'entreront jamais en guerre les uns contre les autres.
La logique et le
rationalisme doivent être comme des langues maternelles, elles ne
doivent pas être apprises plus tard comme de secondes langues. Une
langue maternelle se pratique par les significations. Une seconde
langue se pratique par synonymie de mots et de phrases, c'est une
façon de parler différée, difficile à maitriser.
La raison, ou plutôt le
raisonnement est un apprentissage, si cet apprentissage n'est pas
fait méticuleusement par les éducateurs, l'irraison finit toujours
par se glisser dans une faille.
Le rationaliste doit
décrire la « pensée » en premier, puis l'univers, la
matière, la Vie, la société, l'humain, la personne, aussi
exactement que possible.
Pendant que ce travail
s'effectue, car il ne peut attendre l'aboutissement de ce job
titanesque, le rationaliste humaniste (un vrai rationaliste ne peut
qu'être humaniste) doit dire tout ce qu'il sait, tout ce qu'il a
compris à tous, car il ne peut rester insensible aux souffrances
d'autrui.
Le rationaliste doit
proposer sa solution pour passer progressivement de l'état social
actuel du monde à la forme utopiste qu'il envisage pour la société
et chaque être humain.
Au cours de mon étude
j'ai appris au moins ceci : la pensée est basée sur la
mémoire, il n'y a rien d'autre que de la mémoire, les sensations
sont mémoires, la conscience est mémoire, toutes les connaissances
et fonctions mentales sont mémoires.
Cette mémoire est
matérielle, un système structurel essentiellement constitué de
réseaux neuronaux. La pensée est donc matérielle.
Le libre arbitre n'existe
pas, il est impossible, ce qui ne m'empêche pas de comprendre et
d'écrire ce genre de phrase.
Nous pouvons construire
des machines, fonctionnant bien mieux que l'être humain, beaucoup
plus performantes, beaucoup plus libres, quasi immortelles et sans
limites de taille. Leur fabrication est inéluctable, car aussi
inéluctable qu'une superarme, qu'un superoutil, qu'une superaide
pour l'humanité.
L'animal est une machine
limitée, l'homme est un animal qui est voué à disparaitre de
lui-même par compréhension ou par son ineptie. Il choisira son
arrêt volontaire s'il comprend que la « liberté d'imposer »
l'existence à autrui est un paradoxe en contradiction avec les
droits et la liberté qu'il revendique pour lui-même.
En ce qui me concerne,
moi l'auteur, je vous conseille de dépeupler drastiquement cette
Terre, berceau de l'humanité, de vos concitoyens par le simple moyen
de ne pas en rajouter tant que la planète n'est pas assaini, ça ce
serait moral (ensuite à vos descendants de voir).
Et tant que vous ne
l'aurez pas fait, ne sortez pas de grands mots sur la moralité et
l'humanisme, car vous mentiriez. Toutes les religions, surpeupleuses
et pseudomoralistes à la fois, mentent éhontément.
Il y a autant de manières
d'analyser le monde qu'il y a d'êtres humains, mais il n'y en a que
trois générales. Ces dernières se servent des modes de penser
humaines, que nous possédons tous peu ou prou, qui sont la raison et
l'imagination, associées à la certitude et l'incertitude.
Ces trois manières
d'analyser le monde sont la croyance, l'agnosticisme, et le
rationalisme.
L'agnosticisme est
intermédiaire entre la croyance et le rationalisme. L'agnostique dit
que toutes les inventions, les myriades d'inventions qui sortent de
l'imaginaire humain, qu'on lui propose, « existent peut-être
ou pas », il n'en sait rien et affirme qu'il ne prend pas
position.
L'agnostique est une
personne qui comprend les raisons du rationaliste en ce qui concerne
l'impossibilité des dieux et l'absurdité des religions, mais qui se
ménage une porte de sortie pour plusieurs raisons, dont
l'essentielle est qu'il veut imposer à quelqu'un d'exister, mais n'a
pas encore pris conscience du paradoxe des Droits humains.
Ce paradoxe est la
« liberté d'imposer » l'existence à autrui, ce que
l'animal et l'idiot font sans réflexion aucune. Comme le croyant, il
cherche à rationaliser, dans un subconscient très flou, l'existence
et les raisons d'imposer l'existence à autrui.
La normalité est ce que
fait, ce que vit, la majorité des humains. La moralité est un
concept inventé par la majorité des humains, ce concept fait pour
gérer la conduite sociale.
Quand la moralité
contredit la normalité, la coutume, c’est la normalité qui prend
le pas sur la moralité, à tel point que le sujet qui contredit la
moralité est passé sous silence, même quand il s’agit de la plus
importante des actions humaines, la procréation…
La procréation est
immorale, elle contredit les concepts de liberté, elle est une mise
en danger de la vie d’autrui, elle est la servitude d’autrui, et
elle est un crime sur autrui. Dans la procréation on fabrique un
autre pour servir. C’est un énorme problème en soi, mais on y
ajoute la non-maitrise de la procréation.
Autrui est considéré
comme un serviteur qui n’aura aucun mot à dire sur le corps,
l’intellect, les tuteurs (parents), le milieu, la société, la
culture, et les lois. En tout cas, on fera tout pour le berner,
puisqu’on a été berné soi-même, et qu’on fera tout pour que
cette soumission à la culture générale soit passée sous silence.
Ce qui s’appelle la « croyance ».
Dans la croyance, il y a
divers contenus sur la planète et selon les époques, et il y a
surtout cette fonction mentale (croyance) qui sert à brider sa
propre rationalité, et surtout celle des autres par la soumission,
la force, l’extermination, quand ils font mine de refuser les
contes à dormir debout maintenus au plus haut niveau gouvernemental.
Est-il moral, est-il
éthique d’imposer à quelqu’un d’exister, et d’imposer
d’exister dans des conditions que vous ne maitrisez absolument
pas ?
Non, ce n’est pas moral
ni éthique, c’est normal, c’est totalement absurde et donc
totalement idiot pour un être supposé intelligent de fabriquer une
existence sensible, intelligente, consciente, et mortelle, totalement
stupide et immoral, criminel de fabriquer cet être sans aucune
maitrise, totalement à l’aveugle, tel un docteur Frankenstein, un
Mengélé expérimentateur.
L’idiot ou l'animal
font ce que leur corps leur demande, leur commande, sans se
préoccuper de l’autre. L’idiot crée une existence, déclenche
une existence, et pour se disculper auprès de cette personne il
rationalise son geste en inventant des sornettes. Ces sornettes
s'appellent les religions.
L’existence de quoi que
ce soit n’est pas soumise à une croyance. L’existence de quelque
chose est un fait ou pas, ce n’est pas par une décision
personnelle que la chose existe.
N’importe qui peut
croire à l’existence de n’importe quoi, mais ne devrait en aucun
cas pouvoir imposer la croyance en cette existence et tout ce qui en
découle à qui que ce soit. Ce n’est pas une question de laïcité,
c’est une question de rationalité et de santé mentale.
Le principe conscient du
rationaliste est « je sais que je suis faillible dans tous les
domaines », au contraire du principe inconscient du croyant qui
est « je suis infaillible en ce qui concerne mes dieux et mon
livre sacré ». Pour le reste, le croyant sait raisonner dans
la mesure de ses possibilités comme le rationaliste et l'agnostique.
Le problème avec la
majorité des humains est qu’ils ont compris qu’ils étaient hors
animalité, mais qu’ils n’avaient pas compris qu’ils en étaient
sortis, donc qu’ils en venaient. Ils ont rationalisé leur
comportement animal tout en niant cette appartenance.
Si les rationalistes sont
unis par leur système de compréhension, c'est tout le contraire
avec les croyances qui dépendent des compréhensions de chacun, il y
a probablement autant d'interprétations et de compréhensions des
religions, qu'il y a d'humains !
Le véritable
rationaliste pense que tout entre dans le champ du rationnel, rien
n'échappe à la raison puisque tout est matériel donc sujet à
expérimentation. L'imaginaire, également appelé le spirituel par
les croyants, se situe dans le champ matériel de la pensée ;
il est donc un sujet d'analyse correct.
Si j’étais pessimiste,
je ne parlerais pas, je me tairais, et j’observerais l’inéluctable.
Mais je fais la description du monde dont l’homme fait partie,
l’optimisme ou le pessimisme ne sont pas rationalistes, et je tente
d'en être un correct.
Puisque j’ai été
impliqué dans une action, l’action de vivre, sans mon accord, j’ai
bien évidemment le droit de demander des comptes à ceux qui m’ont
impliqué et à leurs associées, la société mondiale en ce qui me
concerne, les lois mondiales m’y autorisent. Je vous en parle par
bonté d’âme, pour ceux qui n’ont jamais pensé à faire cette
démarche, pourtant si évidente.
Ce n’est pas en se
leurrant qu’on va changer le monde. Je regarde ma télé tous les
jours. Les humains sont en guerre les uns contre les autres depuis
toujours. Pourquoi ? Nous pourrions être 7 millions, ou mieux 7
milles, et vivre à peu près correctement quoique sans raison. Non,
nous sommes plus de 7 milliards et certains pensent à en mettre
autant sur Mars.
Pourquoi, puisque la vie
ne sert à rien ? Pourquoi créer une existence ? Pourquoi
se prendre pour un dieu créateur d’existence ? Pourquoi
avons-nous inventé des dieux créateurs ? C’est simple, pour
se débarrasser de nos culpabilités de création d’existences sans
raison, sur lui ? Après la mort, tout sera réglé ! Et
ceux qui iront en enfer alors ?
Car ces gentils croyants
ont même inventé un enfer pour nous y envoyer si nous les
contredisons. Pourquoi créer nos existences, si c’est pour nous
menacer de l’enfer ? Pas de vie pas de risque. Merci mamans,
merci papas, merci sociétés et merci les dieux innombrables
inventés pour justifier stupidement la génération de la Vie et de
chaque vie, en particulier l'humaine !
Pour un rationaliste une
église est l’équivalent d’une écurie à licorne. Imaginez son
étonnement. Toujours, à tout jamais, les gens mis au monde sans
leur accord auront un droit de regard sur la culture que l’on
déverse dans leur cerveau.
N’est pas humaniste
(rationaliste, agnostique, croyant) celui qui crée une existence
sans réfléchir aux conséquences de la création de cette
existence, sur cette existence elle-même.
Toute existence sensible
a le droit de naitre saine de corps et d’esprit. Un véritable
humaniste, donc un honnête humaniste, peut-il assurer qu’il va
créer une existence sans tare physique ou mentale ? Aucun père,
aucune mère ne sont donc humanistes, ils ne font que le professer.
Un véritable
rationaliste qui ne s'est pas encore posé la question de
l'obligation d'exister a une grosse lacune dans son système de
raisonnement, puisque cette question est la première question,
concernant l'action, et pas n'importe quelle action,
l'action la plus
importante de tout être humain, qu'il doit se poser impérativement
et d'autant plus sérieusement qu'elle implique autrui, cet innocent
dont vous désirez lancer la fabrication sans la maitriser.
Quand cela implique la
santé mentale et physique d'une personne le futur être qui n'a pas
son mot à dire dans son existence, un rationaliste peut-il dire « je
dois, pour la société (ou pour quelques autres raisons), malgré
tout lancer la fabrication d'une existence même si elle risque d'en
souffrir toute sa vie. »
Analyser l'univers, le
monde, l'humain, la société humaine, mécaniquement, techniquement,
logiquement, rationnellement, puis tenter de comprendre comment
l'être humain et la société peuvent s'intégrer sensiblement,
émotionnellement, à cette description, conduit à une aporie.
La raison et la vie ne
vont pas ensemble, et pourtant la vie a inventé la raison.
Les Droits de l'homme
viennent de la sensibilité humaine et d'une raison qui n'est pas
allée au bout de son raisonnement. « La création d'une
existence ne sert que ceux qui existent déjà. Or personne ne
maitrise cette fabrication faite à l'aveugle. »
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Févr.
2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/7mMkNjtFq7o)
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