« Je suis Josef
Mengele, le triste docteur expérimentateur Nazi d’Auschwitz. Je
vous ampute des jambes chirurgicalement, vous pouvez toujours vivre.
Je vous ampute du bras droit, vous pouvez toujours vivre… »
« C’est toujours
moi, le suppôt d’Adolf. Je vous ampute d’un rein, vous pouvez
toujours vivre. Je vous ampute des oreilles et des yeux, vous pouvez
toujours vivre… De quoi vous plaignez-vous, puisque vous pouvez
toujours manger et déféquer ? »
De quoi vous
plaignez-vous puisque vous auriez pu naitre ainsi, et que vous
n’auriez rien dit à votre mère, et que la société n’aurait
rien eu à redire, puisque cela fait partie des risques qu’elle
accepte pour elle-même ? Vous n’êtes qu’un de ses membres.
Et ne fait-on pas ce que l’on veut des parties de son corps ?
Car cette aimable société
ne vous considère pas comme un individu à part entière qui doit
absolument exister parfaitement constitué, mais pouvant tout aussi
bien être une partie nécrosée d’elle-même, une erreur
acceptable, un dégât collatéral !
L’enfant handicapé de
naissance questionnant sa mère :
« Dis Maman,
pourquoi j’ai pas deux yeux comme tout le monde ? Dis Maman,
pourquoi j’ai pas deux bras comme tout le monde ? Dis Maman,
pourquoi je suis à l’hôpital et j’ai pas de copain ? Dis
Maman, pourquoi ? »
Réponse de la mère
« … »
Mengele avait les yeux
ouverts quand il opérait. Future Maman, elle, travaille à
l’aveugle, ou, plutôt, c’est son utérus qui opère, et Maman
lui fait une confiance absolue.
Vous auriez aussi bien pu
être cet enfant naissant sans jambes, sans yeux ni oreilles. Quand
Maman fabrique votre existence, c’est un résultat possible, elle
ne l’espère pas, mais c’est parfaitement envisageable.
Tous les jours des
quantités d’êtres, presque humains physiquement, sont introduits
ainsi désemparés dans la Vie. Est-il possible de compenser cette
misère fabriquée gratuitement ? Bien sûr que non !
Une mère, qui n’a, en
général, pas voulu handicaper son enfant, a conçu ce bébé qui
n’a, lui, certainement pas voulu exister dans ces conditions, car
il n’a même pas désiré exister. Il a été contraint d’exister
par quelqu’un qui va vouloir que ce chétif asticot incomplet
l’appelle « Maman », malgré ce ratage absolu.
Qui est le monstre ?
Qui a fabriqué elephantman ? Qui a fabriqué Mengele ? Qui
a joué à la roulette russe sur l’embryon et en a fait un
avorton ? C’est « Maman » !
La douleur et la
souffrance ne sont pas des phénomènes visibles.
Un point important est de
savoir qui décide de ce qu’est le handicap, la société ou
l’individu. Pour la société, le handicap a deux formes, le
handicap absolu, et le handicap relatif à l’âge.
Le handicap absolu est
quand il vous manque un aspect de l’être qui est présent chez la
moyenne des autres humains appelés gens normaux, cela peut-être
corporel ou mental.
Le handicap relatif à
l’âge est sur le même principe, mais dans votre tranche d’âge,
la normalité est alors basée sur votre tranche d’âge.
Pour simplifier, il y a
des bébés normaux, des ados normaux, des adultes normaux, et des
vieillards normaux.
Mais relativement, le
bébé comme le vieillard sont handicapés physiquement par rapport
au jeune adulte. Et tout aussi relativement si l’on considère
l’âge où un intellect est accompli, alors les autres sont
handicapés avant et après cette tranche d’âge.
Et plus subtilement, nous
sommes tous handicapés intellectuellement ou physiquement par
rapport au meilleur de nous-mêmes du cours de notre vie.
Nous sommes tous
handicapés également, dans un domaine ou un autre, comparé aux
meilleurs d’entre nous, aussi bien intellectuellement que
physiquement. Il y a toujours meilleur que nous, et, quand l’un
d’entre nous est qualifié de supérieur aux autres, cela ne dure
jamais très longtemps.
Ce genre de facultés
humaines n’est pas très stable. Et ne sommes-nous pas tous
handicapés par rapport à ce que nous aimerions être ? Ne
sommes-nous pas handicapés des ailes que nous ne possédons pas ?
Ne sommes-nous pas handicapés des aptitudes des êtres fabuleux et
des divinités que nous avons imaginés ?
J’ai moi-même décidé
de me sentir handicapé de ces facultés. Ma mère m’a donc
volontairement fabriqué handicapé en me créant humain.
Ce n’est à personne de
choisir à ma place, ce n’est à personne de décider à votre
place de ce que vous ressentez comme étant normal ou comme étant un
handicap.
Et pourtant ma propre
mère m’a engendré, et la société n’a rien fait pour la
prévenir des risques sur autrui (moi), au contraire elle l’a
fortement incité à fabriquer mon existence de handicapé pour la
servir, uniquement pour leur servir de chair expérimentale pour
Maman, et pour la société, de chair à boulot, de chair à impôt,
et de chair à canon.
Si vous commettez une
souffrance volontaire sur autrui, c’est un crime volontaire, si
vous la produisez involontairement, c’est toujours un crime, mais
involontaire.
Mais si vous produisez
une action dont vous savez ce qu’elle peut engendrer, alors là
c’est également un crime volontaire, car il serait bien trop
facile de prétexter que vous n’aviez pas misé négativement sur
la bouteille à moitié vide.
Une bouteille à moitié
vide ou pleine n’est pas qu’une question de pessimisme ou
d’optimisme, dans tous les cas la quantité de liquide est
identique, et, ce qui importe, ce sont les conséquences sur autrui,
et pas votre état d’âme personnel.
La différence en ce qui
vous concerne est la façon dont vous paierez ce crime, mais pour la
victime, il n’y a aucune différence, sa souffrance sera la même,
quelle que soit la manière dont elle sera indemnisée.
Ce n’est même pas
ainsi que vous considérez le handicap, qu’il soit commis avant ou
après la naissance. Mais le terme de criminel, si ce sont les
parents qui commettent cette action d’imposer la souffrance à
autrui, doit leur être appliqué.
Une mère qui met au
monde un enfant handicapé est une criminelle « intentionnelle ».
La société est également responsable de complicité de crime
intentionnel.
Et c’est encore plus
valable pour la société puisque tous les jours naissent de nombreux
handicapés très gravement atteints, et ils sont engendrés à sa
demande. Car la procréation est devenue également une demande
sociale et pas seulement un acte animal individuel.
La culture et l’ambiance
sociale sont fortement axées sur la procréation. La Vie n’est que
réplication. Nous sommes sociétaires dès notre conception, mais
nos parts sociales à la naissance ne sont jamais égales…
De quel droit une autre
personne peut-elle décider à votre place de vos souffrances, de
votre mort, ou même de votre enfer ? De quel droit prenez-vous
la décision unilatérale de fabriquer mon existence tout simplement,
mais aussi, comble du sadisme, de me faire exister, quelles qu’en
soient les conséquences pour moi ?
Des handicapés de
naissance ont-ils le droit de revendiquer et de réclamer la tête
des responsables de leurs misères et souffrances quotidiennes ?
Pourquoi non ? Pourquoi la célèbre loi du Talion, base de nos
systèmes judiciaires, ne serait-elle pas appliquée pour ce cas ?
Les créateurs d’existences ne sont-ils donc pas libres ?
S’ils sont libres,
c’est qu’ils ont enfoncé volontairement la tête de leur propre
enfant dans la gadoue terrestre, ne me dites pas qu’ils ne savaient
pas que le handicap n’était pas une alternative connue, une
loterie. Ne me dites pas qu’ils ne savaient pas que ce tirage au
sort dément ne pouvait pas arriver à la personne qu’ils ont
fabriquée à l’aveugle !
Nous n’en sommes plus
au premier taré de naissance. Il n’y a plus aucune surprise à
propos de ses déficiences physiques ou mentales, c’est tous les
jours que le couperet tombe sur la tête de milliers de bébés.
Il ne faut pas dire :
« Oh ! Mais quel malheur ma pauvre Dame !
Qu’avez-vous fait au Bon Dieu pour mériter ce châtiment ? »
Mais plutôt :
« Oh ! Mais qu’est-ce que tu es conne et sadique ma
pauvre Dame ! Vois ce que tu as fait à ce pauvre innocent qui
n’a pas demandé à exister. »
Créer une existence est
le pire des viols, le pire des crimes.
Si ton futur enfant a une
chance sur un million d’avoir un corps débile, ne le fais pas. Si
ton futur enfant a une chance sur un million, d’avoir une
intelligence de baudet handicapé mental, ne le fais pas.
Si tu es croyante et que
tu penses que ton futur enfant a une chance sur un milliard d’aller
en enfer, ne le fais pas. Pas de vie aucun risque.
Il est normal de défendre
les handicapés, mais certainement pas les handicapeuses, ni les
handicapeurs. Au contraire, tous les existants, handicapés ou non,
devraient porter plainte contre eux. Quand un enfant est trop jeune
pour se défendre lui-même, il doit avoir un avocat. C’est à la
Justice de décider si l’handicapeuse est seulement idiote, ou pire
sadique, donc négrière.
Si vous picolez et
qu’après un accident vous faites un handicapé, la loi vous
condamne. Si vous copulez (quasi contrepèterie) et que vous faites
un enfant handicapé, tout le monde vous plaint. Où est la Justice ?
Quand va-t-on traiter de la maltraitance prénatale ? Quand
va-t-on traiter de la contrainte d’existence ?
Cent pour cent des
vivants, dont les humains, mourront prématurément, ou termineront
leur vie, handicapés physiques et souvent mentaux.
Pendant que nous
philosophons délicieusement de la vie que maman/papa nous ont
infligée, la grande Cigogne vient de déposer 350 000 bébés sur la
planète aujourd’hui même (je précise ces 24 heures) :
C’est un immense choc
pour ces bambins, ils viennent d’atterrir si délicatement sur la
Terre qu’une grande partie de ces 350 000 sont handicapés
physiques ou mentaux, les membres, la tête, les organes internes,
tout y passe, un grand nombre atterrissent débiles, beaucoup sont
fracassés et ne survivront que quelques jours, voire une année,
difficilement.
Et, parmi tout cet amas
de chair à mamans, 25% seulement auront un QI (Quotient
Intellectuel) et un QP (Quotient Physique) supérieurs à 100, et
vous avez de la chance si vos gènes ne vous réservent aucune
surprise cancéreuse ou parkinsonienne…
Certaines mères
elles-mêmes subiront un tel choc à cet atterrissage douloureux que
800 d’entre elles, au moins, en mourront, alors qu’une sur sept
en subira une pathologie.
Si un Bon Dieu a fait
cette gabegie, attendez que je l’attrape, je l’envoie directement
au TPI !
La Terre est ma maison,
je vous interdis d’y ajouter des miséreux, des souffreteux, des
handicapés physiques ou mentaux, et, même, quiconque de bienportant
sans mon consentement.
Vous réclamez pour
vous-même la santé (qui est presque gratuite en France et inscrite
dans les Droits de l’homme), alors que vous n’êtes même pas
capable d’assurer que l’enfant que vous contraignez à exister ne
naitra pas gravement handicapé ! N’est-ce pas un comble ?
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Nov. 2015)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que maman/papa
et Dame Nature leur ont imposé une vue déficiente vous pouvez
écouter ce texte sur YouTube, ici https://youtu.be/jv2TYYkQ-Jo)
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