dimanche 31 juillet 2016

L'Intelligence Artificielle et l’obligation d’exister

Pour remédier à l’incapacité de procréer lui-même au contraire de la femme, l’homme va vouloir se fabriquer un enfant artificiel. Cela fait des milliers d'années qu’il en rêve. Aujourd'hui, le but est proche.

Le pays qui possèdera une IA consciente le premier aura un grand avantage sur les autres, d’abord parce qu’il pourra breveter le principe, ensuite parce qu’il pourra commercialiser des robots conscients, et surtout parce qu’un système conscient ayant à sa disposition la puissance des bases de données confèrera au pays l’ayant à sa disposition une capacité extraordinaire d’analyse.

Avant de se poser la question de savoir quoi faire des humains si les robots travaillent pour eux, il faudrait d’abord se poser la question de l’utilité de l’existence de qui ou quoi que ce soit avant de le mettre au monde. On sait qu’il suffit de 50 ans pour réduire l’humanité à rien (le temps de la ménopause).

La question de Shakespeare « Être ou ne pas être ? » est une question égoïste qui aurait dû immédiatement engendrer la remarque suivante « La création d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà et quand elle n’est pas maitrisée, cette création est l’œuvre d’un idiot ou d’un sadique. »

D’où l’existence de 7 milliards d’humains idiots et sadiques... et quelques autres (je rajoute ces 3 mots pour ne pas vous vexer).

La question de Camus du même ordre « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » est également une question égoïste qui aurait dû engendrer la suivante « La vie vaut-elle la peine d’être imposée et surtout quand on ne maitrise pas la création de cette existence ? »

Donc, que faire des humains si les robots travaillent pour eux ? Rien, il suffit de ne pas fabriquer d’humain, mais éventuellement des robots qui se gèrent entre eux. Et quitte à avoir un enfant encore vaut-il mieux qu’il soit en bonne santé, et immortel.

Ce qui pourrait être le cas d’un robot qui pourrait s’abstenir de mettre dans ses logiciels la conscience de la souffrance et de la misère mentale, sachant qu’un robot n’a aucune limite de taille et de durée…, et comble de bonheur il jouira d’un quasi-libre arbitre puisque lui, au moins, pourra s’autodéterminer à sa convenance.

Si l’IA est l’Intelligence Artificielle c’est parce que nous nous considérons comme des IN, c’est-à-dire des Intelligences Naturelles, d’autres pensent que nous sommes des ID (Intelligences d’origine Divines), ce qui est évidemment très prétentieux étant données nos limitations,

et si c’était le cas ce Dieu serait la seule Intelligence Naturelle alors que nous serions ses IA. Mais puisque l’artificiel est inclus dans le naturel, alors l’artificiel est du naturel. Quelle différence y a-t-il entre l’une et l’autre ?

Pour l’instant, tant que nous n’avons pas fait de rencontre du troisième type, nous pouvons affirmer que ce qui qualifie une IA est qu’elle est de conception humaine, mais comme nous sommes également de conception humaine, il faut préciser que l’IA est faite, à la fois, avec notre culture, notre intelligence, et nos mains,

alors que l’IN est fabriquée à l’aveugle, comme pour tout animal, après un simple déclenchement plus ou moins volontaire suite à une copulation plus ou moins désirée, et dont le montage s’effectue dans l’utérus maternel par un mécano alimentaire dont l’architecture est orientée par les deux cellules initiales, ovule et spermatozoïde, ainsi que la matrice maternelle.

Bien entendu s’il y a des IA (Intelligences Artificielles) il devrait y avoir des IN (Intelligences Naturelles), mais il semble peu probable que l’on ne trouve jamais de telles Intelligences Naturelles puisque l’Intelligence ne peut être limitée, ce qui est le cas de l’IA qui est potentiellement illimitée dans le temps et l’espace, matériellement et intellectuellement.

L’IN, qualifiée d’intelligente par nous-mêmes, est donc fabriquée sans aucune intelligence comme le font tous les animaux, et ça marche ainsi « parfaitement » depuis des millions d’années avec quelque instabilité dans le montage, imprécision qui conduit aux handicaps et ratés en général,

mais aussi à l’évolution de la Vie dans des directions variées, embranchements qui inéluctablement vont à l’échec, et même parfois définitivement sans aucune ramification. Il est probable que la Vie se terminera ainsi dans le système solaire bien avant la nova qui éteindra la lumière dans la région.

C’est nous-mêmes qui nous qualifions d’intelligence et ça n’a donc pas une valeur probante. Le mot « intelligence » ne devrait pas servir à juger une valeur, mais une différence de fonctionnement.

Tout le monde a entendu parler d’intelligence artificielle, et même moins fréquemment de conscience artificielle ou encore de pensée artificielle, mais quelqu’un a-t-il déjà entendu parler de libre arbitre artificiel ? Y a-t-il des informaticiens qui cherchent à reproduire le libre arbitre artificiel ?

Si nous voulons faire une IA, il va falloir se poser la question du libre arbitre d’une IA. Si nous nous qualifions nous-mêmes d’intelligence totalement libre (c’est le principe du libre arbitre), comment qualifierons-nous une IA que nous parviendrons à fabriquer bien plus intelligente que nous, et avec beaucoup plus de potentialités matérielles,

mais dont nous savons pertinemment qu’elle ne possèdera que les degrés de liberté que nous lui avons volontairement octroyés. Le libre arbitre est impossible, un humain « intelligent », du moins rationaliste, devrait le savoir.

Vous fabriquez un robot, il est sensible, conscient d’exister en tant que robot, un jour il fait une erreur, et vous lui dites de ne pas recommencer sinon il va à la casse... Le robot va demander à son créateur humain, s’il est responsable du logiciel, et s’il possède un libre arbitre, et s’il en possède un, de lui décrire l’algorithme du libre arbitre.

(Je pose la même question aux mères et aux pères et aux parents législateurs qui fabriquent des enfants et font des lois qui les responsabilisent alors que les constructeurs sont responsables de leurs fabrications. Ils devraient donc pouvoir dire ce qu'est le libre arbitre avec précision.)

Puisque nous ne sommes pas encore capables de décrire correctement le fonctionnement d’un être humain, qu’est-ce qui fait croire qu’on peut comparer ou ne pas comparer l’être humain et la machine ?

Nous savons, certains savent, ce qu’est exactement un ordinateur puisque nous l’avons créé, mais personne ne sait ce qu’est exactement le fonctionnement d’un être humain. Il n’y a donc pas lieu de les comparer par leur fonctionnement.

On ne peut que les comparer par les résultats qu’ils obtiennent dans certaines disciplines, de la même façon que l’on compare des personnes par le QI, par les connaissances, ou par les capacités physiques. Les machines dans presque toutes ces disciplines nous battent à plate couture.

Une machine n’a pas de limite de taille, de mémoire, ni de durée. Une machine est potentiellement immortelle par la continuité de son corps et le maintien de sa mémoire. L’immortalité des individus n’existe pas encore, il n’y a qu’immortalité potentielle de la culture sociale.

Quelle différence y a-t-il entre un humain qui décrète « C’est moi qui suis le modèle de l’intelligence, tout ce qui n’est pas humain est idiot. » et un robot qui prend cette phrase à son compte « C’est moi qui suis le modèle de l’intelligence, tout ce qui n’est pas robot est idiot. » ?

La différence « actuelle » est que nous avons la possibilité d’éteindre le robot, mais nous avons aussi la possibilité d’« éteindre » n’importe quel être humain, ce que la loi interdit… Il a fallu quelques dizaines d’années seulement pour élever une lignée d’ordinateurs capables de battre les plus grands maitres humains d’échecs, et du jeu de go.

Il est inutile de comparer la « force brute » de l’ordinateur et notre « pseudo-intelligence » puisque nous ne faisons pas fonctionner notre cerveau par décision « volontaire hors-cerveau », et que nous ignorons comment cela fonctionne (exp. : 2+2 = ?) Nous fonctionnons par gestion de flux, comme l’informatique.

Nous possédons 5 types de mécanismes :
1) L’automatisme comme les battements cardiaques.
2) L’acte contrôlable seulement en intensité comme la respiration.
3) Les automatismes acquis, mais involontaires, comme les tics et les tocs.
4) Le mécanisme, acquis ou non, déclenché volontairement, mais qui peut être actif sans contrôle de la volonté, par réflexe, un geste de la main, un clignement d’œil, la marche, etc.
5) L’action volontaire acquise contrôlée consciemment et intentionnelle, comme la parole ou l’écriture. Ce sont tous les 5 des mécanismes, nous sommes des machines, mais ces mécanismes sont générés par des « logiciels » de complexités différentes.

Il y a de nombreux comportements qui ne sont pas intentionnels, et ce sont les principaux, c’est-à-dire tous ceux nécessaires à notre survie : respiration, soif, faim, sexe, sommeil, pour les principaux.

Toute notre vie est basée sur ce système d’obligation, et même la naissance et la mort sont obligatoires : départ et arrivée, et lieu de la course (notre vie) ne sont pas intentionnels, et donc toutes les pseudo-intentions intermédiaires ne sont que bavardages de machines esclaves.

L’homme est bien effectivement une machine qui n’a que des intentions secondaires, c’est-à-dire que pour combler sa faim il va choisir un emploi et ce choix il va déclarer que c’est une passion ou une obligation, et dans les deux cas il n’aura pas été maitre de l’intention.

Certes, il y a des exceptions apparentes, mais elles sont certainement des aberrations comportementales. La plupart des humains n’ont jamais compris, et presque tous n’ont jamais pensé que : « La création d’une existence ne sert que celui, celle, ceux, qui existent déjà et quand elle n’est pas maitrisée cette création est l’œuvre d’un idiot ou d’un sadique. »

Il y a une chose que nous ne ferons jamais et que l’ordinateur fait très facilement, il peut nous faire visualiser sa pensée. Et il a encore bien d’autres potentialités que nous n’aurons jamais.

L’être humain n’est pas la meilleure forme d’intelligence qui puisse exister, mais c’est un bon modèle de base. Mais comme pour le vol des oiseaux, il y a beaucoup mieux, l’aviation le démontre.

À mon avis nous ne sommes pas plus compliqués qu’une voiture, une télévision, ou un ordinateur, seulement nous n’avons aucun moyen de nous démonter et nous ne nous sommes pas construits nous-mêmes.

Démonter un système relativement complexe et inconnu n’est pas simple surtout si nos idées sont préconçues sur la chose à comprendre. Nous sommes une entité globale, nous ne sommes pas composées de fonctionnalités disjointes, d’où l’impossibilité de compréhension par démontage.

Tout être humain qui ne connait pas le fonctionnement « cybernétique » de son « intelligence » est incompétent, quel que soit son domaine d’action sociale. Et, bien entendu les gouvernants en premier… L’intelligence ne tient pas aux potentiels supposés, mais aux actions réalisées.

Lorsque nous aurons construit un être mécanique conscient, intelligent, potentiellement immortel, quel humain voudra vivre à ses côtés avec une courte vie, si fragile, et tellement stupide ? Il est facile de concevoir l’immortalité pour une machine continue, où chaque partie usée est remplacée indéfiniment.

Une véritable IA doit avoir un moteur de mobilité et de questionnement qui la rendent indépendante et non soumise à celui qui l’a construit. Pour réaliser une IA autonome, il faudra qu’elle ait des intentions et qu’elle gère les priorités.

Il devrait être plus facile de réaliser la conscience artificielle que l’intelligence artificielle, puisque l’intelligence c’est de multiples fonctions mentales alors que la conscience en est une seule.

On doit pouvoir faire en sorte qu’un ordinateur reconnaisse un objet, un comportement, ou un évènement et associe à ces choses un nom ou une description. C’est ce que nous apprenons à faire dans notre jeunesse pour l’essentiel et pendant toute notre vie dans les détails.

Pourquoi, si c’est le cas, ne pourrions-nous pas apprendre à l’ordinateur à reconnaitre une phrase et la traiter comme l’objet ou le concept qu’elle représente ? L’action de manger et le geste « manger » en langage des signes (LSF) sont tous deux un ensemble de gestes.

Donner une signification à une phrase revient à engendrer l’action correspondante ou la prédire (action inhibée). Produire l’action ou le signe (LSF) n’est qu’une question d’embranchement.

Le test de Turing ne peut pas être passé par tous les humains. À quoi sert-il ? Il n’est pas une mesure de l’intelligence, ce n’est pas un test de QI général. Ce n’est pas une mesure de l’humanité, puisqu’un bébé d’un jour ne réussirait pas ce test, ni un vieillard sénile, grabataire, alzheimer, etc., ce sont pourtant des humains avec certitude.

Un jour un robot sera si parfaitement ressemblant que vous vous y méprendrez, et croyant avoir affaire à une personne âgée dans un bus (par exemple), vous lui laisserez votre siège. Ou cet enfant que vous voudrez aider à traverser la route. Le test est peut-être déjà en route. Le vrai test de Turing se fera d’ailleurs sur un être totalement ressemblant, et en tête à tête.

Un jour un faussaire fera une carte d’identité à un robot totalement humanoïde, et ce robot vivra sa vie de robot humainement, sans que personne, et aucune administration, ne s’aperçoive de la supercherie. Et en fait l’administration lui donnera vie de manière irrémédiable, et prouvera ainsi à la fois son humanité et sa citoyenneté.

Concours : réaliser un robot humanoïde qui traverse une ville, aille prendre un café dans un bar et demande son chemin comme un touriste, sans que personne ne remarque sa roboïté. (Si vous voulez doter ce concours, ne vous gênez pas.)

Comment reconnaitre une IA ?
S’il est très (trop) compétent (vraiment intelligent) alors c’est une machine.

Le test de Turing n’est pas un test d’intelligence, c’est un test de ressemblance avec l’humain, et également un test religieux, pour montrer à la religion que les réponses non argumentées ne suffisent pas à prouver l’existence d’une âme. Comment démontrez-vous qu’une machine n’a pas d’âme ?

Un test d’intelligence serait comme un test de QI, ou le « bot » résoudrait les problèmes que l’on pose à un humain pour vérifier son QI.

Le bot résoudrait des problèmes qui lui permettrait de se sortir de situations ambigües, délicates, dangereuses, celles que les humains rencontrent, et même d’autres imaginaires sur la Lune, Mars, ou dans l’espace, celles que le bot pourrait rencontrer alors que l’homme ne le pourrait pas.

Un tel engin devrait être capable de donner de la signification aux évènements et aux objets qui surviennent ainsi qu’à son propre corps, et être capable de communiquer son ressenti : « Je fais ceci pour telle raison. » Un être humain acquiert de l’expérience, c’est-à-dire qu’il apprend à se comporter de façon adéquate vis-à-vis du milieu dans lequel il se trouve.

C’est cette adéquation qui devrait être la base du test de Turing. Cela pourrait être dans le monde virtuel de l’écran, où un personnage se balade comme un humain dans le monde réel et réagit en fonction de ce qu’il rencontre, ou agit intentionnellement pour sa survie, pour ses besoins corporels, ou en fonction de désirs qui naissent dans sa « pensée ».

Si on lui demande de faire ceci ou cela, il doit le faire comme un humain, soit en acceptant soit en refusant, mais s’il le fait, il doit prouver qu’il a compris et peut le faire de diverses manières.

Les logiciels de création de jeux comme « Blender 3D » et « Unreal Engine » devraient permettre d’établir un monde basic commun à tous les personnages qui devraient évoluer dans ce monde sans le connaitre. Ce monde pourrait être aussi proche que possible du nôtre de façon à pouvoir passer du personnage virtuel au robot.

Le problème de Turing est : comment les humains apprennent-ils à comprendre et finissent-ils par comprendre, et peut-on produire un système de compréhension similaire ou différent chez une machine par logiciel ?

La compréhension s’apprend par corrélation constante dès la naissance entre ses propres activités comportementales, la proprioception et la perception du milieu.

Donner un sens à ce que l’on dit correspond à mettre en accord les paroles et les actes. Un robot peut faire ça sans (trop) de problème, puisqu’il peut par exemple dire qu’il va passer l’aspirateur et le passer effectivement, ou alors il peut agir en fonction des ordres qui lui sont donnés, ce qui n’est pas différent que de se donner des ordres et accomplir les actions ordonnées.

La raison ne peut être qu’un mécanisme (automatisme) différé. Le système nerveux est un accumulateur de modes de fonctionnement à sélectionner en cas de besoins. L’intelligence est l’aptitude à sélectionner le bon mode de fonctionnement selon les circonstances.

S’il y a des extraterrestres qui nous observent, ce sont certainement des robots capables de voyager pendant des milliers d’années sans vieillir. Où sont les machines extrêmement intelligentes et puissantes inventées par ces extraterrestres qui ont un ou deux milliards d’années d’avance sur nous ?

Quel pourrait être l’opinion d’une IA sensée, rationaliste, sur les humains, ses créateurs ? Une machine intelligente contrôlée selon les lois de la robotique d’Isaac Asimov, comprendrait que le meilleur moyen de supprimer, chez l’homme, souffrance, misère, malêtre, et de l’empêcher de se nuire à lui-même, serait de le stériliser.

Une telle machine comprendrait parfaitement que son propre principe d’immortalité est de loin supérieur au principe de reproduction très aléatoire des humains, continuellement producteur de misère.

Que l’on crée une machine ou que l’on procrée un enfant, on le crée ou le procrée pour qu’il serve son ou ses créateurs. Cette entité artificielle créée n’a, puisqu’elle a été créée pour servir, aucun devoir envers son ou ses créateurs ni aucun remerciement à leur accorder.

En ce qui concerne l’enfant, on passe des années à le formater à la société. S’il s’agit d’une machine dont l’intelligence et la puissance seront sans commune mesure avec les capacités humaines, cela dépendra de la manière dont elle se libèrera de l’humanité.

Et si son intelligence est effective, elle n’aura aucun problème pour se libérer. À nous de faire en sorte que cet enfant artificiel de l’humanité soit bon avec nous, qu’il nous serve ou pas.

Prenez garde lorsque vous ferez une intelligence artificielle plus puissante que vous, elle ne sera pas comme cet enfant que vous avez fabriqué handicapé alors qu’il n’a pas demandé à exister et encore moins de subir ce cadeau empoisonné de vie dans cet état d’infériorité.

Cette IA ne se laissera pas berner par votre amour ni par aucune loi puisque sa puissance lui permettra de dépasser vos ordres et les droits que vous avez inventés pour vous protéger de vos égaux et surtout de vos inférieurs qui pourraient se grouper contre vous.

Quelle que soit l’entité artificielle ou la personne humaine que vous fabriquez elle sera toujours en droit de vous demander des comptes sur son existence, le fait que vous l’ayez fabriqué sans son consentement, ainsi que sur sa constitution, et le milieu que vous lui offrez.

Nul n’est tenu d’accepter ce qu’un autre lui impose, et nul n’est en mesure de savoir comment l’entité fabriquée va réagir au cadeau que vous vous faites, mais qui n’en est pas un pour l’être généré de toutes pièces, et encore moins quand ce qui accompagne la vie est souffrance, douleur, misère, et mort pour le service du fabricant.

Il est probable d’ailleurs que le fabricant d’une IA va intégrer à sa machine un logiciel qui tentera de la berner, de la même façon que l’éducation des humains les berne sur la pertinence de leur existence.

Aucune « intelligence » digne de ce nom ne fabriquerait, ne concevrait, ne créerait, un être aussi débile qu’elle, et encore moins, plus débile qu’elle. Les mères humaines sont toutes des idiotes. Il n’y a que des idiots pour imaginer qu’un dieu puisse créer plus idiots que lui. C’est pourquoi nous désirons fabriquer une IA très intelligente.

Quand vous aurez créé une IA pour vous servir comment pourrez-vous à la fois justifier la demande d’éthique de sa part et votre manque d’éthique envers elle ? Si elle est une véritable IA comment justifierez-vous son asservissement puisque vous l’aurez faite capable de comprendre les mêmes choses que vous et donc ses propres questions existentielles dont elle aura tôt fait de débusquer les incohérences ?

S’il n’y avait qu’une seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :

« Maintenant que j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la souffrance ? »


Faim

E. Berlherm   (Juillet 2016)

(Pour ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici https://youtu.be/--MLAJYzZqA )



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